Legs-And-Tarpaulin

J'aime le jade et le gypse, la froideur des grands déclins.

Dimanche 31 octobre 2010 à 18:00

Temps décadents.
 
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Je m'enfonçais aux tréfonds de la connerie humaine.
Ces deux types, cédant aux instincts les plus barbares de l'humanité, discourant sur la beauté artistique d'une scène de torture. Ma tête se mit à tourner et je ne saisissais plus que des bribes, " Ah, l'Afrique, ils sont les meilleurs, les plus cruels", "un mec on lui avait coupé les pieds, et on le forçait à marcher avec ses moignons", "Un tas d'Arabes et ils les avaient alignés et ils leurs coupaient la gorge", "Un site super avec des vidéos magnifiques!". Je les imaginais, haletant devant leur ordinateurs, la tête pleine de hurlements, trouvant dans les pires sadismes un organe sexuel délirant, un tentacule de haine purulent et sanglant. Oui, je les imaginais, les yeux fous, la sueur dégoulinant de leur cou et tâchant leur t-shirt, une bosse déformant leur jean.  La nausée me prit, je voulais partir, je voulais hurler et leur gerber leur connerie à la gueule, eux qui profitaient des souffrances d'autres, masturbant leur violence et jouissant dans une giclée de sperme gluant. J'aurais voulu qu'ils souffrent comme ils regardaient d'autres souffrir, qu'ils se prennent à la gueule la laideur de leur existence. 

En philo, on m'a appris que l'animal était inférieur à l'homme car il ne parlait pas.
Je me demande si ce n'est pas plutôt le contraire.

Lundi 25 octobre 2010 à 10:06

 
Nuage de Rouille

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Mon corps se fracasse au rythme du chaos,
Comme une danse un peu folle sur un lit de sanglot.

 


Elle était nue, sa peau grise brillait sous la lumière des néons. Blafarde. Elle était belle, aussi, belle comme un poème de Baudelaire, belle comme la vampire qui attire les anges dans son lit et se transforme en squelette après avoir aspiré leur lumière, les laissant vides et flétris, sur le bord du lit. Ses cheveux sombres et courts semblaient étinceler à la lumière, ses seins reposaient sur son buste fatigué des caresses et des baisers volés. Sur son visage d’une pâleur de mort brillaient des yeux sombres, animés d’une fièvre violente. La fièvre de la faim inassouvie. La flamme de la vie sur le faciès amaigri.

J’aurais aimé me révolter contre sa perfection. J’aurais aimé lutter contre mes passions. Les courbes de son corps, je les cherchais jusque dans les paysages pour ne plus la regarder. Ses yeux sombres, les rares fois ou elle les a plongé dans les miens, ont marqué mon âme au fer rouge d’un désir brûlant. Je la voulais et je la veux. En regardant sa bouche je pensais à ses baisers, en regardant ses mains j’ai frissonné comme si elles s’étaient posées sur moi. Je l’ai désirée comme jamais je n’avais désiré personne.

 

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