Legs-And-Tarpaulin

J'aime le jade et le gypse, la froideur des grands déclins.

Vendredi 12 novembre 2010 à 19:22

 Juste pour ça. Floria Sigismondi & ses photographies
Je bénis le film "The Runaways" de m'avoir fait découvrir cette merveille.

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Mercredi 10 novembre 2010 à 18:40

- Si un jour je meurs
Ne m'enterre pas à l'heure -


Mlle K

 
Ecouter Aaron, Birds In the Storm. 
Sentir l'odeur affolante de la nature après la pluie.
Et l'odeur du café. Après elle, fumer une cigarette au bord du lit. 
Donner des coups de pieds dans les feuilles mortes, pleurer dans les bouquins à la bibliothèque. 
Lire un poème de Rimbaud, ne pas le comprendre. Le trouver beau quand même. 
Avancer, le regard vide, les écouteurs vissés aux oreilles, se fondre dans la masse. 
Oser, enfin, se lever au cours de danse et Libérée, c'est tout. 
Raconter sa vie dans des cahiers, dans des bloc-notes, tout raconter puisque personne ne lira. 

Les sentiments éphemères. Brûler mes cahiers, jeter mon paquet de cigarette et partir avec elle. On s'en fout, elle en aura. 

Les rêves éphemères, un frisson dans le dos après une chanson, un baiser, regarder les étoiles et se sentir minuscule. 

Anesthésie de l'esprit. Osmose. 
Je n'ai plus de sang, c'est de l'encre, de l'encre. 


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Dimanche 31 octobre 2010 à 18:00

Temps décadents.
 
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Je m'enfonçais aux tréfonds de la connerie humaine.
Ces deux types, cédant aux instincts les plus barbares de l'humanité, discourant sur la beauté artistique d'une scène de torture. Ma tête se mit à tourner et je ne saisissais plus que des bribes, " Ah, l'Afrique, ils sont les meilleurs, les plus cruels", "un mec on lui avait coupé les pieds, et on le forçait à marcher avec ses moignons", "Un tas d'Arabes et ils les avaient alignés et ils leurs coupaient la gorge", "Un site super avec des vidéos magnifiques!". Je les imaginais, haletant devant leur ordinateurs, la tête pleine de hurlements, trouvant dans les pires sadismes un organe sexuel délirant, un tentacule de haine purulent et sanglant. Oui, je les imaginais, les yeux fous, la sueur dégoulinant de leur cou et tâchant leur t-shirt, une bosse déformant leur jean.  La nausée me prit, je voulais partir, je voulais hurler et leur gerber leur connerie à la gueule, eux qui profitaient des souffrances d'autres, masturbant leur violence et jouissant dans une giclée de sperme gluant. J'aurais voulu qu'ils souffrent comme ils regardaient d'autres souffrir, qu'ils se prennent à la gueule la laideur de leur existence. 

En philo, on m'a appris que l'animal était inférieur à l'homme car il ne parlait pas.
Je me demande si ce n'est pas plutôt le contraire.

Lundi 25 octobre 2010 à 10:06

 
Nuage de Rouille

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Mon corps se fracasse au rythme du chaos,
Comme une danse un peu folle sur un lit de sanglot.

 


Elle était nue, sa peau grise brillait sous la lumière des néons. Blafarde. Elle était belle, aussi, belle comme un poème de Baudelaire, belle comme la vampire qui attire les anges dans son lit et se transforme en squelette après avoir aspiré leur lumière, les laissant vides et flétris, sur le bord du lit. Ses cheveux sombres et courts semblaient étinceler à la lumière, ses seins reposaient sur son buste fatigué des caresses et des baisers volés. Sur son visage d’une pâleur de mort brillaient des yeux sombres, animés d’une fièvre violente. La fièvre de la faim inassouvie. La flamme de la vie sur le faciès amaigri.

J’aurais aimé me révolter contre sa perfection. J’aurais aimé lutter contre mes passions. Les courbes de son corps, je les cherchais jusque dans les paysages pour ne plus la regarder. Ses yeux sombres, les rares fois ou elle les a plongé dans les miens, ont marqué mon âme au fer rouge d’un désir brûlant. Je la voulais et je la veux. En regardant sa bouche je pensais à ses baisers, en regardant ses mains j’ai frissonné comme si elles s’étaient posées sur moi. Je l’ai désirée comme jamais je n’avais désiré personne.

 

Vendredi 20 août 2010 à 21:34

 

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             Sur les photos c'est Nina qui pose. J'aimais bien quand elle posait pour moi. Maintenant quand je regarde les anciennes photos que j'ai prises d'elles je les trouve sans interêt. C'est vrai que j'ai eu l'occasion de faire des progrès, je m'en aperçois après coup. Mais enfin, j'aime bien cette image quand même, particulièrement cette capacité qu'a Nina de figer son regard. Nina c'est la fille qui fait les yeux de mortes quand on le lui demande. Nina c'est ce genre de fille poupée, au teint de porcelaine qui se détestent tant qu'elles t'aiment de leur dire qu'elles sont belles. Parce que ouais, elle est belle, elle est expressive mais sur son visage il y a toujours ce voile de rêve. Cette brume mélancolique, et c'est peut-être justement ça qui la rend unique. 

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            J'ai encore ouvert ma grande gueule, c'est même pas pour l'oublier parce que ouais j'en ai plus rien à foutre de ce type. Déjà j'en ai plus rien à foutre des types. Les types c'est con, ça te déshabille du regard quand ça te croises et que t'es en jupe, ça rigole trop fort parce que elle a un joli petit cul et que je lui mettrais bien en plein dans le mille. C'est con un type. Moi j'aime plus les types, je les ai jamais aimé. D'ailleurs, aimer ça veut rien dire. Toujours est-t-il que j'ai encore ouvert ma grande gueule et que je vais plus le revoir, c'est le deuxième à qui j'fais ça. Je cicatrise pas. Mais j'aime pas les types jaloux. D'ailleurs j'aime pas les types. Mais ça je l'ai déjà dit.



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